Au n° 13 de la place Vendôme, l’hôtel de Bourvallais abrite le ministère de la Justice, également appelé « Chancellerie ».
Il accueille, depuis 300 ans, les chanceliers de France, gardes des Sceaux et ministres de la Justice. D’Aguesseau, Danton, Cambacérès, Aristide Briand, Michel Debré, Robert Badinter... Les noms de personnalités illustres résonnent dans l’hôtel de Bourvallais comme pour en scander l’histoire.
Il accueille, depuis 300 ans, les chanceliers de France, gardes des Sceaux et ministres de la Justice. D’Aguesseau, Danton, Cambacérès, Aristide Briand, Michel Debré, Robert Badinter... Les noms de personnalités illustres résonnent dans l’hôtel de Bourvallais comme pour en scander l’histoire.
En 1685, le duc de Vendôme cède à Louis XIV ses propriétés de la rue Saint-Honoré. Louvois et Mansart imaginent alors un projet grandiose : réaliser sur ce site une véritable cité administrative à la gloire du roi, qui rassemblerait la bibliothèque du roi, l’hôtel de la monnaie, les académies, l’hôtel des ambassadeurs extraordinaires et la Chancellerie de France.
Mais ce projet avorte et se transforme en une opération immobilière privée : les terrains sont vendus à de riches financiers en 1699 par Joseph Guillaume de La Vieuville. Après la mort de Louis XIV en 1715, la Régence cherche à mettre de l’ordre dans les finances du royaume. Accusé de malversations en 1716, Paul Poisson de Bourvallais, propriétaire de l’hôtel depuis 1706, est embastillé. Ses biens sont cédés au roi. L’hôtel de Simiane, situé n°11 de la place, est rattaché à l’hôtel de Bourvallais en 1717. En 1718, un arrêté du conseil royal affecte l’hôtel de Bourvallais à la Chancellerie de France.
Il le reste au-delà des bouleversements de la Révolution, quand le chancelier disparaît au profit du ministre de la Justice, en 1791. Aujourd’hui, c’est l’un des deux sites où travaillent quotidiennement les agents de l’administration centrale du ministère de la Justice, en particulier le cabinet du ministre et le bureau du cabinet, mais aussi la délégation interministérielle de l’aide aux victimes. Les bâtiments situés au fond du jardin, côté rue Cambon, accueillent la direction des affaires civiles et du sceau ainsi que la direction des affaires criminelles et des grâces.
Rédaction : MJ/SG/SEM/DADP
Crédits photos : MJ/DICOM/Joachim BERTRAND et Caroline MONTAGNE
PLUS D’INFORMATION ICI:
Ouverture au public : Il est possible de visiter la Chancellerie chaque année lors des Journées Européennes du Patrimoine.
