« Ici la France reçoit, ici la France travaille, ici elle reste pareille à elle-même, affirmant son unité et sa permanence (au gré) d’une longue histoire. »
Paul Claudel dans les salons du Ritz au sujet de la place Vendôme en 1950.
Place Vendôme, rue de la Paix, rue de Castiglione, rue Saint-Honoré et les alentours, jusqu’à la rue de Rivoli, la rue Cambon, l’Opéra, la rue Saint-Roch : un quartier dont le prestige date de la volonté du roi Louis XIV qui avait souhaité en faire l’un des emblèmes de la splendeur de son règne.
Il y a un style de la place Vendôme…
Aujourd’hui trois fois centenaires, les façades élevées par Jules Hardouin-Mansart à partir de 1699 sont l’un des théâtres où s’est écrit l’Histoire de Paris et de la France.
Suggérée par Louvois, ministre des finances du roi Louis XIV, la place Vendôme est, avec la place des Vosges, la place Dauphine et la place des Victoires, l’une des places royales de la ville de Paris.
De 1699 à 1792, une statue monumentale de Louis XIV, oeuvre de Girardon, coulée en bronze d’une seule pièce par Keller, haute de 6 m et posée sur un piédestal haut de 10 m, trône au centre de Place des Conquêtes. Elle est inaugurée le 13 août 1699 et la place devient alors la Place Louis-le-Grand.
Mais le 13 août 1792, les Révolutionnaires sont là : nous sommes place des Piques et le symbole de l’absolutisme s’écroule à terre.
Les morceaux sont pillés (seul le pied gauche du Roi est sauvé et aujourd’hui exposé au Louvre).
Entre temps, la place doit son essor à John Law qui permit le lotissement de la place et l’arrivée de grands financiers.